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Une édition mythique !

Le mythe (du grec « récit ») raconte depuis la nuit des temps les prouesses des divinités, des héros, des monstres : il s’agit d’une narration investie de sacralité, qui se perpétue dans l’Histoire, qui traverse indemne les millénaires en se renouvelant dans l’imaginaire des Hommes.

Le mythe offre aux mortels des représentations intuitives et visuelles d’un monde qui transcende la dimension physique de l’existence, et leur inspire des valeurs esthétiques et symboliques pour les guider dans la vie.

C’est bien le thème « mythique » qui a été choisi pour marquer le coup en cette vingtième édition du Moselle Open : une représentation du Groupe du Laocoon, avec la variation d’une raquette à la main, était mis en scène sur l’affiche 2023, et une statue en 3D du corps central du groupe (représentant Laocoon en train de se débattre contre deux serpents marins pour sauver ses deux enfants) a été exposée à l’entrée du village VIP.

Laocoon et la chute de Troie

Mais laissez-vous transporter un instant dans l’Histoire afin de découvrir ensemble l’épisode de l’Enéide qui a rendu Laocoon et ses deux fils immortels. Virgile, lorsqu’il narre la chute de Troie, raconte l’épisode du sacerdote troyen Laocoon qui avait prévenu ses concitoyens de se méfier du cheval qui rentrait dans la ville :

« Timeo Danaos et dona ferentes ! »

(« Je crains les Grecs, même lorsqu’ils apportent des cadeaux ! »)

Tels sont les mots que Laocoon prononça pour les convaincre.

Ses prières restant inaudibles, il jeta alors une lance contre le ventre plein du cheval en bois, en le faisant résonner, dans une ultime tentative d’empêcher l’inévitable.

Athéna, déesse grecque de la sagesse, pour punir le sacerdote de Troie, envoya deux énormes serpents marins contre Laocoon et ses deux enfants. Ces derniers s’enveloppèrent autour des trois en les tuant, après que le père ait lutté héroïquement pour arracher au triste destin ses jeunes garçons.

Une oeuvre qui inspira Michel-Ange

C’est cette scène qui est représentée dans «Le groupe du Laocoon». Le héros fait appel à une force inhumaine en manifestant sa souffrance physique et psychologique avec une théâtralité extrême, qui se reflète à la fois dans l’expression bouleversée de son visage et dans la position de son corps, en torsion, dans un ultime élan désespéré vers l’espace, pour protéger ce qu’il a de plus cher au monde. 

La puissance de son corps musclé et massif s’oppose violemment à la fragilité et à l’innocence de ses enfants.

Le groupe sculptural en marbre, ressurgi de la terre froide d’une vigne sur une colline romaine le 14 janvier 1506, est aujourd’hui conservé aux Musées du Vatican. Il serait, selon les études archéologiques et littéraires, une copie romaine – d’un original hellénistique en bronze – réalisée entre le Ier siècle av. J.-C. et le Ier siècle apr. J.-C. par trois Rhodiens : Agésandros, Athénodore et Polydore.

Du plastique recyclé au service de l’art 

Le geste d’élan du bras de Laocoon vers le ciel, son effort héroïque qui défie ses propres limites, la tension palpable immortalisée à jamais dans le marbre, nous rappellent les gestes de nos champions de tennis : bien que ce ne soit pas leur vie qui soit en péril, l’enjeu reste celui d’une vie entière passée à traquer la victoire. L’innocence des fils que Laocoon cherche à protéger en vain est pour un joueur l’innocence de son rêve d’enfant pour lequel il lutte inlassablement, à chaque descente sur le court.

La statue qui a été exposée tout au long de la semaine du tournoi à l’entrée du village VIP, a été réalisée grâce à une imprimante 3D par la société Alchimie, basée à Dieuze (57) et experte en conception de machine 3D. 

L’impression de l’œuvre a pris 18 jours, pour une statue de deux mètres de hauteur et 80 kilos, composée uniquement de plastique recyclé, fourni par Total Energies. 

Le Moselle Open a ensuite effectué un passage de témoin avec le Département de la Moselle. Notre Laocoon sera exposé prochainement dans un site encore à définir, mais au lieu d’une raquette il portera haut la flamme olympique. 

Le Mythe s'écrit chaque jour… Et vous en faites partie

Quelle victoire mythique, riche en pathos, que celle que nous a fait vivre Ugo Humbert cette année.

Une édition mythique, la vingtième, qui ne l’est pas seulement pour les champions que l’on peut admirer depuis les tribunes : car s’il est vrai que ce sont les gestes héroïques qui s’inscrivent souvent dans l’Histoire, le Mythe se tisse sans arrêt dans une zone de pénombre où les mains, les bras, les coeurs et les esprits de toute une équipe travaillent dans une même direction.

Le Mythe s’alimente au quotidien de votre passion pour le tennis, de l’inspiration et des idées de ceux qui oeuvrent pour le faire briller, de l’amour et de la protection que nous réservons à un événement qui mérite d’être défendu.

Pour une édition – qui on l’espère – rentrera dans l’imaginaire collectif de ceux qui aiment le tennis et notre territoire.

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Le tennis, une école de philosophie

Le troisième jeudi de novembre, chaque année, l’Unesco promeut la journée internationale de la philosophie. Alors oui, cela paraît osé d’associer la plume à la raquette, la sueur à la métaphysique, Djokovic à Nietzsche… Mais nous nous sommes laissés inspirer par un livre sorti il y a 18 ans, écrit par l’ancien professeur de philosophie et ancien joueur de tennis Christophe Lamoure, intitulé : « Petite philosophie du tennis ».

Voici donc les grands penseurs dont les préceptes se manifestent, selon Lamoure, dans le tennis :

Aristote. «Il enseigne à faire preuve de prudence dans l’existence, à rapporter nos actes à nos possibilités et à nos moyens. C’est un précepte essentiel pour un tennisman qui doit jouer avec ses moyens pour ne pas « surjouer » au risque de tout perdre. »

Platon. «Dans l’allégorie de la caverne, Platon nous apprend à ouvrir les yeux sur le réel. Quand on débute ce sport, on croit que voir est simple c’est alors que l’on frappe à côté de la balle ou qu’on la cadre mal. Le tennis éduque le regard, il apprend à voir vite et juste.»

Épicure. «La question du désir figure au centre de son enseignement. Pourquoi joue-t-on au tennis ? Pour éprouver un plaisir, indépendamment de la défaite ou de la victoire.»

Les Stoïciens. «Le stoïcisme est une philosophie qui vise à distinguer ce qui dépend de vous et ce qui n’en dépend pas et qui enseigne que notre volonté doit s’attacher aux choses sur lesquelles elle peut être efficace. En tennis aussi, il faut opérer un partage entre ce qui dépend du moi (mon jeu, ma concentration, ma tactique) et faire abstraction des éléments sur lesquels on n’a pas de prise (le temps, la qualité du court, l’arbitrage). »

Descartes. «Il parle de générosité. Pour lui, il s’agit de la capacité à se déterminer pour un but et s’efforcer de l’atteindre de toute son âme, sans réserve. L’engagement total est le propre des grands champions »

Nietzsche. «Comme il l’enseigne, il faut penser sans réflexion. Penser sans se regarder penser. Il faut une pensée en actes, qui se confonde avec le corps. Corps et pensée doivent être en harmonie parfaite. Quand un joueur commence à se regarder penser, qu’il introduit du doute, de la distance, qu’il commence à se demander ce qu’il fait sur le court, il risque de perdre ses moyens. »

Sommes-nous les seuls artisans de notre victoire ?

Quant à la victoire, Lamoure nous rappelle que, depuis la nuit des temps, c’est toujours le plus fort qui l’emporte. Comme dans les luttes primitives, les combats de gladiateurs ou les duels du Moyen Âge, la même chose se produit dans le sport de nos jours. Avec une petite différence : à la fin, il n’y a pas de morts.

« Cela veut dire que la force permet toujours d’identifier de manière indiscutable un vainqueur », continue Lamoure, « à la condition que ce vainqueur respecte les règles. Voilà pourquoi la force est acceptable dans le sport. C’est parce que le respect des règles la purifie de toute violence. »

Une victoire « jamais totale », précise l’ancien joueur, puisqu’elle ne repose pas sur une pure domination sur l’autre. En effet, elle se détermine au fur et à mesure des échanges à travers les réactions qui s’enchainent face aux gestes, aux erreurs, aux exploits de l’adversaire…

Autrement dit : sa propre victoire dépend aussi de l’autre. Un jeu individuel, donc, mais loin d’être solitaire.

La victoire se construit dans l’effort constant de fournir des réponses adaptées et gagnantes aux aléas du jeu. « Tout comme dans la vie », confirme Lamoure, « mais au tennis, c’est un peu plus clair parce qu’il y a une petite balle jaune qui indique ce lien entre les joueurs ».

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Le rôle du sport dans la lutte contre la dépression

Il y a un échange continu, à double sens, intelligent, entre corps et cerveau. Lors d’une activité physique, il est prouvé que c’est le corps, pourtant toujours considéré comme simple « exécuteur », qui parle à notre cerveau, influençant ainsi positivement son fonctionnement comme nous le verrons par la suite.

Mais faisons un pas en arrière : la dépression, considérée comme le mal de notre siècle, est souvent causée par un déséquilibre hormonal, lié à un déficit des neurotransmetteurs qui favorisent le bien-être.

La pratique régulière de l’activité physique inverse cette tendance, augmentant la sécrétion naturelle de ces mêmes neurotransmetteurs : sérotonine (bonheur – pour simplifier), endorphine (joie), dopamine (plaisir) , adrénaline et noradrénaline, et diminuant la production de cortisol (qui induit un état de stress).

Les effets physiologiques du sport sur notre cerveau

« Émotion » . Du latin movere qui signifie « mettre en mouvement ».

Chacune de nos émotions primaires s’exprime par un mouvement : le désir nous pousse à atteindre l’objet de notre envie, la colère à l’attaque, la peur à la fuite, l’anxiété de l’abandon à nous réfugier dans l’étreinte affectueuse d’un autre être humain. Le mouvement est dans notre nature : instinctif, ancestral, essentiel. Chaque fois que nous inhibons une émotion et le mouvement qui y est associé, nous en payons le prix en termes de santé : poussée d’adrénaline, vasoconstriction, hypertension. Notre corps tout entier nous révèle le coût de ne pas exprimer nos émotions par le mouvement, qui procure une véritable décharge de ressentis négatifs.

Pour le décrire autrement, le cerveau adore vivre chez une personne qui pratique de l’activité physique au quotidien, puisqu’il nécessite du mouvement, mouvement qui impacte positivement sur son fonctionnement au sein des différentes régions..

Le système limbique, le plus ancien, est peuplé par nos émotions, régule notre l’humeur. L’activité physique nous aide à augmenter le taux de sérotonine, le principal neurotransmetteur qui booste notre moral et qui habite – outre notre intestin (à 90%) – le lobe limbique de notre cerveau (10 % restants). Mais cela accroit aussi les endorphines, les molécules de la joie. Quant au système neurovégétatif, qui gère nos biorythmes (sommeil, faim, paramètres vitaux…) il est présidé par deux « commandants » : le système nerveux dit parasympathique, gardien de la paix, et le système nerveux sympathique, général de guerre, qui joue un rôle primaire nous poussant à réagir avec efficacité face aux véritables dangers. Mais si notre monde stressant du troisième millénaire et nos rythmes de vie nous portent constamment à interpréter tout comme un potentiel danger, on finit par vivre dans un état permanent d’agitation, qui entraine une inflammation générale de l’organisme, terrain fertile pour le déclenchement des pathologies les plus variées (dépression comprise). Mais là aussi, le mouvement physique quotidien vient nous sauver, baissant l’inflammation.

Baisse d’inflammation qui est favorable aussi au système cognitif, à la source de nos pensées les plus originales : plus notre hygiène de vie est inadaptée, plus les molécules inflammatoires (cytokines) augmentent et, voyageant dans le sang et parcourant les fibres nerveuses, inondent le cerveau, affectant son fonctionnement et notre capacité de concentration. Il n’est pas rare que des sportifs nous racontent que des idées formidables leur soient survenues pendant l’entrainement, et ceci arrive parce que le cerveau peut formuler des associations de manière tout à fait libre et non compressée. Eureka !

Quant au système moteur, les bénéfices sont plusieurs : quand on fait du sport on stimule les muscles, mais on augmente aussi la dextérité du cerveau qui devient de plus en plus précis dans le contrôle de nos mouvements. Les muscles, de leur coté, relâchent des substances nourrissantes utiles à la croissance et à la réparation des fibres motrices et des neurones, prenant ainsi soin de la partie motrice qui les commande. Notre corps est une symphonie parfaite, n’est-ce pas ?

… et ses effets psychologiques

Comme disaient les anciens romains : « mens sana in corpore sano » (ndlr, esprit sain dans un corps sain).

Jouer, sauter, nager, danser, faire du vélo, jouer au tennis (!) enthousiasment le corps et le cerveau, réduisent la dépression et l’anxiété, récompensent et motivent grâce à la joie et au bonheur physique qu’ils procurent. Le sport améliore l’état du corps, le rendant plus agile, tonique, athlétique ; il optimise la perception, l’image et l’estime de soi, le sentiment d’exister et de le faire avec enthousiasme, brisant l’isolement et augmentant les niveaux d’énergie.

Au contraire, comme il a été constaté par différentes études réalisées pendant la pandémie, notamment chez des jeunes adultes, l’inactivité physique conduit l’esprit et le corps à être engorgés d’émotions négatives et toxiques. L’overdose de réseaux sociaux appauvrit le cerveau. L’utilisation minimaliste du langage, avec des traits de mots syncopés (resto, frero) et des émoticônes, réduit l’activation de nombreuses zones cérébrales, mine la capacité de concentration, décapite l’architecture raffinée de la pensée et des émotions.

Que pouvons-nous apprendre de nos athlètes ? Le constat est clair : l’activité physique quotidienne est le premier facteur d’équilibre énergétique et de santé à tout âge. Le sport est de plus en plus reconnu par la communauté scientifique comme un allié naturel afin de faire face aux états dépressifs : l’Association européenne de psychiatrie recommande l’activité physique comme partie intégrante de la thérapie (pharmacologique et/ou psychologique). Il est important que la pratique sportive soit modérée et proportionnelle au niveau d’entraînement de la personne, puisque seulement à cette condition elle peut exercer tout son pouvoir anti-inflammatoire. Pas de place pour la frustration contre sa propre performance et pour la compétition malsaine.

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David Goffin, un come-back victorieux ?

Absent l’an passé pour cause de mariage, le lauréat 2014 fait son retour en terres mosellanes. Le Belge va disputer là sa cinquième édition du tournoi, lui qui a accumulé les blessures durant plusieurs mois avant de revenir en forme dernièrement.

La cinquième tête d’affiche a été annoncée vendredi en fin d’après-midi par la direction du Moselle Open. Rendez-vous désormais ce mardi soir pour la publication de la liste des joueurs inscrits à cette 19e édition. 

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Khachanov, vice-champion olympique, de retour

Un an après sa première participation, il fait son retour aux Arènes. Il espèrera faire mieux que l’an passé où il avait trébuché sur le qualifié – et lauréat 2017 du Moselle Open – l’Allemand Peter Gojowczyk.

A noter que cette année, il a réussi à se qualifier pour une finale, mais également pour deux demi-finales : celles du Serbia Open et de Doha. La finale, il l’a perdue contre le Français Gaël Monfils – qui participera lui aussi au Moselle Open 2022 – en janvier dernier lors du tournoi d’Adélaïde 1.
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Musetti, des premiers pas attendus

Le jeune italien va participer pour la première fois au tournoi messin, comme annoncé hier en fin d’après-midi au travers d’un poster inspiré du film Joker (2019), qui a consacré Joaquin Phoenix, Oscar du meilleur acteur en 2020. Considéré comme un crack, il devrait être l’une des attractions de cette édition 2022. 

Vainqueur de son tout premier tournoi sur le circuit il y a quelques semaines seulement (ATP 500 de Hamburg), il ne cesse de grandir. Rappelez-vous, il s’était fait remarquer pour la toute première fois Porte d’Auteuil lors de Roland-Garros 2021 face à Novak Djokovic. Plus récemment, on l’avait retrouvé aux Internationaux de France pour un autre match d’anthologie face à Stéfanos Tsitsipas.

Trentième au classement ATP, le droitier au revers soyeux devrait en toute logique disputer pour la deuxième fois les Next Gen ATP Finals de Milan en novembre prochain.

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La Monf’ is back !

Gaël Monfils est de retour ! Demi-finaliste l’an passé, le lauréat 2009 a été annoncé par le tournoi messin ce dimanche. A noter que c’est seulement la deuxième fois qu’il vient disputer deux années de suite le Moselle Open (2004 et 2005).

Finaliste malheureux en 2005 face au Croate Ivan Ljubicic, le Parisien avait décroché le Graal en 2009 contre l’Allemand Philipp Kohlschreiber qui a raccroché il y a peu. Toujours a minima dans le dernier carré – sa première participation en 2004 (quarts) faisant exception – il sera une nouvelle fois cité parmi les favoris. Favoris qui comptent déjà dans leurs rangs le Polonais Hubert Hurkacz, vainqueur de l’édition 2021, présenté il y a quelques jours.